Charles Malfray (1887-1940)

Charles Malfray est né à Orléans le 19 juillet 1887. Il apprend dans l’atelier paternel le métier de tailleur de pierre. Puis il suit les cours de l’Ecole des Beaux Arts et apprend la sculpture décorative chez Lanson. Il rejoint son frère aîné Henri, architecte, à Paris en 1904 et en 1907 entre dans l’atelier de Jules Coutan à l’Ecole des Beaux Arts. Très vite, il rejette l’enseignement académique de cette institution. Il se met alors à fréquenter les artistes de Montmartre et à étudier les œuvres de Bourdelle et de Rodin. Il réalise justement des dessins de ce dernier sur son lit de mort (1917).

Gazé pendant la première guerre mondiale, il est profondément marqué par les souffrances de la guerre. Il réalise ainsi la sculpture du Silence et deux Monuments aux Morts, pour les villes de Pithiviers (1920) et d’Orléans (1924), créés en collaboration avec son frère. En 1937, il travaille à la décoration du palais de Chaillot et à la réalisation de La Danse, sculpture monumentale destinée à la cour du musée d’art moderne. A la fin de sa vie, il poursuit ses recherches sur le nu féminin à travers des séries de Danseuses et de Nageuses.

En 1920, jeune sculpteur encore, il reçoit le prix Blumenthal. En 1922, il est professeur à l’école des Arts Appliqués, nouvellement fondée, comme Robert Wlérick. Il forme René Babin, Jean Carton, Raymond Corbin, Jacques Gestalder et Simon Goldberg. Grâce à la protection de Maillol, Malfray devient professeur à l’Académie Ranson en 1931. Après sa mort soudaine en 1940, une exposition rétrospective lui est consacrée en 1941 au Salon d’Automne, et une autre en 1947 au musée du Petit Palais. Le musée Rodin et le musée des Beaux Arts d’Orléans lui rendent hommage respectivement en 1966 et 1967.

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