Simon Goldberg (1913-1985)

Simon Goldberg voit le jour le 7 octobre 1913 à Paris. Son père, né en Autriche, est ferblantier, et sa mère, née en Algérie est tapissière. En 1926, à l’âge de 13 ans, il entre dans l’atelier du sculpteur Elysée Cavaillon, ancien membre de la bande à Schnegg, chez lequel il apprend le dessin et la sculpture, et l’année suivante, il est initié à la sculpture sur bois par Louis Rueff. A partir de 1931, il étudie à l’Ecole des Arts Appliqués, suivant le cours de modelage de Robert Wlérick et le cours de dessin de Charles Malfray.

En 1938, il organise une exposition de ses œuvres avec son ami Raymond Corbin. L’Etat lui achète des dessins pour les musées de Nevers, Valence et Granville, de même qu’il lui commande une sculpture en pierre, Femme assise. Durant la seconde guerre mondiale, il se réfugie en Ardèche, à Saint-Martin de Valamas. En 1948, il est chargé de la réalisation d’un Monument à la mémoire de la Résistance près de la Charité sur Loire et en 1951, d’un monument en pierre pour la ville de Saint-Etienne, représentant un Homme couché. En 1952, l’Etat acquiert le bas-relief en bois du Repos, et en 1954, la ville de Paris achète celui du Nu Assis. A la fin des années 1960, la Monnaie de Paris lui commande vingt-trois médailles, dont la réalisation s’étend sur une dizaine d’années : Georges Bizet, Jean-Baptiste Boussingault, Camille Corot, Honoré Daumier, Federico Fellini, Jean Renoir, etc…

Il travaille aussi la gravure, et illustre plusieurs livres, notamment Les Philippe de Jules Renard (1947), les Petits poèmes en prose de Charles Baudelaire (1955), La pension Marie Stuart de Pierre Mac Orlan (1957), L’Enfant et la Rivière d’Henri Bosco (1960), Les amours de Pierre de Ronsard (1966). En 1955, il obtient une bourse pour passer huit mois à la maison Descartes à Amsterdam, séjour dont il profite pour créer un ensemble de monotypes. Le Rijksmuseum d’Amsterdam, les musées de Leyde et d’Utrecht, achètent ses dessins et gravures. A la même période, une exposition particulière de ses monotypes est organisée dans la capitale hollandaise. En 1958, le Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale acquiert six de ses gravures : il en conserve aujourd’hui 46.

Dans les années 1970, des prix viennent récompenser son travail, dont le prix d’Aumale, décerné par l’Institut de France (1978). Goldberg participe régulièrement aux Salons d’Automne, des Tuileries, du dessin et de la peinture à l’eau, des Artistes Français, et de la Rose-Croix. Il décède à l’âge de 71 ans en 1985.

 

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