Julio Gonzalez (1876-1942)

Julio González naît à Barcelone le 21 septembre 1876. Fils d’un orfèvre et petit-fils d’un ferronnier il est très jeune initié au travail du métal. Mais c’est son frère Joan qui reprend l’entreprise familiale alors que Julio se destine à devenir peintre après une visite déterminante au Prado en 1897. En 1899, il quitte l’Espagne pour Paris. A la veille de la guerre, il fréquente Pablo Picasso, le poète Max Jacob, les sculpteurs espagnols Manolo et Pablo Gargallo et le musicien Edgar Varèse. La mort de son frère en 1908 l’affecte profondément. En 1909, sa fille Roberta naît de son union avec Louise Breton (dont il se séparera en 1912) ; il commence à exposer au Salon d’automne des toiles et bijoux. Pendant la guerre, il côtoie Brancusi, Modigliani, continue de peindre et réalise quelques masques en cuivre. Pour subvenir à ses besoins et ceux de sa famille venue le rejoindre dans la capitale française, il ouvre un magasin de d’orfèvrerie au 136 boulevard Raspail et est embauché comme apprenti soudeur chez Renault. Il y découvre la soudure autogène en 1918.

 

Il expose régulièrement entre 1920 et 1929 dans divers Salons et galeries des pièces en bronze et en argent, mais n’abandonne pas la peinture pour autant. C’est à partir de 1927 qu’apparaissent ses premières sculptures en fer. En 1929, Julio González se tourne résolument vers la sculpture. Le sculpteur tisse des amitiés au sein de l’éphémère mouvement Cercle et Carré et s’inspire de leurs recherches sans toutefois exposer à leurs côtés. Il abstrait de plus en plus les formes et se concentre sur le rapport entre objet et espace.

Il reçoit ses premières commandes de sculptures en 1930 et Picasso vient le trouver dans son atelier pour lui demander de l’aider à réaliser un monument à Apollinaire en fer. Cette collaboration est déterminante pour González dont le style s’affirme. Au début des années 30, déjà d’âge mûr, il réalise ses œuvres maîtresses : Don Quichotte, la Petite danseuse, Arlequin, etc. Il signe à cette période un contrat d’exclusivité avec la Galerie de France.

 

Sa notoriété ne cesse de croître. Des articles dans les Cahiers d’art lui sont consacrés. Le Museum of Living Art acquiert une sculpture en 1934 ; le MoMA acquiert une tête de fer en 1937. Il expose à la Kunsthaus de Zürich en 1934, au Jeu de Paume en 1936 et 1937. Il présente sa célèbre Montserrat, qui marque un retour à la figuration et témoigne de son engagement anti-franquiste, en 1937, au Pavillon d’Espagne de l’Exposition universelle, à Paris, qui abrite également Guernica de Picasso. Cette année-là, il épouse Marie-Thérèse Roux et s’installe à Arcueil. En 1939, sa fille, Roberta Gonzalez, épouse le peintre allemand Hans Hartung.

Forcé de quitter Paris avec sa famille en 1940, il se réfugie dans le Lot et se consacre au dessin. En 1941, il revient à Arcueil et travaille le plâtre à partir de ce que lui inspirent les horreurs de la guerre. Il meurt le 27 mars 1942.
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