Jacques Lucien Schnegg

Junon 1909

Épreuve en bronze, marquée « B »
Fonte au sable, sans marque de fondeur
Signé : L. Schnegg
H. 50 ; L. 22 ; P. 15,5 cm

Bibliographie

  • Fréderic Damay, « Lucien Schnegg, sculpteur, sa vie, son œuvre », Etudes touloises, 1997, n°81.
  • Evelyne Helbronner, Catalogue raisonné des sculptures du XIXème siècle (1800-1914) des musées de Bordeaux, thèse de doctorat en histoire de l’art sous la direction de Bruno Foucart, Paris IV-Sorbonne, 2003.
  • Rodin y la revolucion de la escultura: de Camille Claudel a Giacometti, Barcelona, Fundacio La Caixa, 29 octobre 2004- 27 février 2005.

 

La Junon de Lucien Schnegg est à rapprocher de son Aphrodite penchée. En effet, les deux sculptures présentent la même femme, dans une pose différente. Aussi, il est probable qu’elles formaient une paire, ou appartenaient à un ensemble plus conséquent dédié à la mythologie. Alors que Junon marque une distance hautaine avec ceux qui pourraient l’approcher, Aphrodite se laisse déborder par le monde qui l’entoure. C’est cette opposition entre les deux déesses que Louis Vauxcelles souligne au détour d’une critique de 1909, tout en rappelant leur qualité plastique exceptionnelle[1].

L’Aphrodite est datée de 1904[2]-1905[3], et un plâtre en a été présenté au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts de 1908. Plusieurs épreuves en bronze sont localisées, dont une au musée d’Orsay (RF3300), une au Petit Palais (musée des Beaux-Arts de la ville de Paris), et une dans la collection Marjon[4] en Australie.

La Junon est datée de 1909. Un plâtre est conservé par le musée des Beaux-Arts de Bordeaux depuis 1934, grâce à un legs de Mme Paul Berthelot. Un marbre de Junon est reproduit dans une étude dédiée à Lucien Schnegg écrite par Frédéric Damay, et publiée en 1997 dans les Etudes touloises. Enfin une épreuve en bronze portant aussi la lettre B a rejoint les collections du musée d’Orsay en 2013 (S RF 2013 8)[5].


[1]Louis Vauxcelles, 1909 : « Son Aphrodite radieuse, sa Junon orgueilleuse et hautaine, vingt statues, sa magnifique Vénus du Salon de 1906, son buste de René Ménard, du Docteur Borrel, de Mme Ellissen, sont tout près d’être des chefs d’œuvre », Helbronner, 2003, p. 904-906.

[2] Rodin, ses collaborateurs et ses amis, Paris, musée Rodin, 1957, n°43.

[3] L’épreuve en bronze conservée au musée du Petit Palais est datée de 1905.

[4] Elliott, P., After Rodin, French Figurative Sculpture 1900-1940 from the Marjon Collection, Marjon Editions, 2013, n°89.